Nougat et le voyage de Lumière

  

 




Nougat et le voyage de Lumière 

 


 

🕯️ Partie 1 : Le village aux murmures 

Dans un coin du monde que les cartes oublient parfois, niché entre les collines du silence et les rivières de brume, il existait un village ancien. Les pierres des maisons y étaient si vieilles qu’elles semblaient avoir des souvenirs, et les arbres si sages qu’ils murmuraient des secrets au vent. 

C’est là que vivait Nougat, un chat roux au pelage doux comme les feuilles d’automne. Il n’était ni grand ni petit, ni sauvage ni domestique. Il appartenait au village tout entier, comme une chanson qu’on fredonne sans y penser. Nougat aimait se glisser entre les herbes hautes, grimper sur les toits moussus, et s’endormir dans les bras du soleil. 

Mais plus que tout, Nougat aimait Aline. 

Aline était une fillette aux yeux couleur ciel d’orage. Elle avait une voix douce, presque timide, et des gestes qui parlaient mieux que les mots. Elle comprenait les silences, les soupirs, les regards. Elle savait quand une fleur avait besoin d’eau, quand un cœur avait besoin d’écoute. 

Chaque matin, Nougat attendait qu’Aline ouvre la porte de la maison aux volets bleus. Elle sortait avec son carnet à dessins, ses crayons de couleur, et son regard rêveur. Ensemble, ils partaient explorer les chemins oubliés, les recoins du jardin, les légendes cachées dans les pierres. 

Leur complicité était faite de petits riens : un regard, un ronron, une main posée sur une tête rousse. Ils ne parlaient pas beaucoup, mais ils se comprenaient parfaitement. 

Et dans ce village aux murmures, leur amitié brillait comme une étoile dans le brouillard. 

 

 

🐾 Partie 2 : Le papillon blanc 

Ce matin-là, le ciel hésitait entre gris et doré. Le vent soufflait doucement, comme s’il ne voulait pas déranger les rêves encore accrochés aux branches. 

Nougat s’était installé sur le rebord de la fenêtre, les yeux mi-clos, observant les gouttes de rosée qui glissaient sur les feuilles. Il aimait ces instants suspendus, où le monde semblait retenir son souffle. 

Soudain, un papillon blanc apparut. 

Il volait lentement, avec une grâce étrange. Il tournoya autour de Nougat, effleurant ses moustaches, puis s’éleva vers le ciel dans un rayon de lumière dorée. Il disparut sans bruit, comme une pensée qu’on oublie. 

Aline, qui venait d’entrer dans la pièce, s’arrêta net. 

— Tu l’as vu ? demanda-t-elle. 

— Le papillon blanc ? Oui. Il est parti là-haut. 

Aline s’approcha, le regard grave. 

— C’est le papillon du vieux hibou. 

— Le vieux hibou du clocher ? Celui qui chantait la nuit ? 

— Oui. Il est parti cette nuit. 

Nougat pencha la tête. 

— Parti où ? 

Aline baissa les yeux. 

— Vers la lumière. 

Il y eut un silence. Pas un silence vide, mais un silence plein de questions. 

Nougat sentit quelque chose bouger dans son cœur. Une inquiétude douce, comme une brume qui s’installe sans prévenir. 

Il ne comprenait pas. Et il n’aimait pas ne pas comprendre. 

 

 

Partie 3 : La grande question 

Le reste de la journée fut étrange. 

Nougat ne joua pas comme d’habitude. Il ne poursuivit pas les feuilles mortes, ne grimpa pas sur les toits. Il resta près d’Aline, le regard perdu dans le ciel. 

— Est-ce qu’on revient, quand on part vers la lumière ? demanda-t-il enfin. 

Aline posa son carnet à dessins et le regarda longuement. 

— Je ne sais pas, répondit-elle. Personne ne revient vraiment pour nous le dire. Mais parfois… on sent leur présence. Comme une chaleur, une pensée, une étoile qui brille plus fort. 

Nougat cligna des yeux. 

— Moi, je veux savoir. Je veux comprendre. Je veux voir ce qu’il y a là-bas. 

Aline sourit doucement. 

— Alors on va chercher. Ensemble. 

Elle se leva, tendit la main à Nougat, et ils sortirent dans le jardin. Le vieux chêne les attendait, immobile et majestueux. 

Entre ses racines, une petite porte de bois venait d’apparaître. Elle n’était pas là hier. Elle semblait attendre. 

Nougat s’approcha. La porte était gravée de symboles anciens, de spirales et de feuilles. Elle vibrait doucement, comme si elle respirait. 

Aline posa sa main sur le bois. La porte s’ouvrit sans bruit. 

Derrière, un sentier de brume s’étendait, bordé de lanternes suspendues dans le vide. Le sol était doux, comme fait de nuages. L’air sentait la mémoire et le miel. 

Une luciole apparut, brillante comme une étoile tombée. 

— C’est le chemin des âmes, dit-elle. Venez. Je vous guiderai. 

Et sans un mot de plus, Nougat et Aline franchirent la porte. 

 

 

🚪 Partie 4 : Le sentier de brume 

La porte s’ouvrit sans bruit, comme si elle avait attendu ce moment depuis toujours. Derrière elle, un sentier s’étendait, fait de brume légère et de lumière douce. Des lanternes suspendues dans le vide éclairaient le chemin, chacune semblant contenir un souvenir. 

Le sol était moelleux, comme un tapis de nuages. L’air avait une odeur étrange — un mélange de miel, de vieux livres et de pluie d’été. 

Nougat hésita. Il posa une patte sur le sentier, puis une autre. Rien ne craqua, rien ne trembla. Il se retourna vers Aline, qui lui sourit doucement. 

— On y va ensemble, dit-elle. 

Une luciole apparut devant eux. Elle brillait d’une lumière dorée, presque chaude. 

— Bienvenue, murmura-t-elle. Vous êtes sur le chemin des âmes. Ici, rien ne fait peur. Tout est mémoire et lumière. 

Nougat cligna des yeux. 

— Tu es une vraie luciole ? 

— Je suis ce que tu veux que je sois. Une guide, une amie, une étoile tombée. 

Aline tendit la main vers elle, mais la luciole se posa sur son épaule sans bruit. 

— Suivez-moi. Il y a des choses que vous devez voir. 

 

 

🕊️ Partie 5 : Les âmes lumineuses 

Le sentier les mena à une clairière baignée de lumière. Là, des formes flottaient doucement, comme des bulles de savon. Elles n’avaient pas de corps, mais une présence. Une chaleur. Une voix intérieure. 

Un vieux chien trottait sans fatigue. Son pelage était fait de lumière dorée, et ses yeux brillaient comme deux lucioles. 

— J’ai vécu longtemps, dit-il. Mon cœur s’est fatigué, alors je suis venu ici. Maintenant, je cours sans douleur. Je rêve sans fin. 

Nougat s’approcha, intrigué. 

— Tu es triste ? 

— Non. Je suis libre. Je suis souvenir et tendresse. 

Plus loin, une vieille dame tricotait des nuages. Chaque maille semblait contenir une chanson, une berceuse, un rire d’enfant. 

— Je suis partie pendant mon sommeil, dit-elle. Je veille sur mes petits depuis ici. Chaque fil que je tisse est un souvenir que je leur envoie. 

Aline la regarda, émue. 

— Est-ce qu’ils te sentent ? 

— Parfois. Dans une odeur, une chanson, une étoile qui brille plus fort. 

Un oiseau blessé chantait sans peine, perché sur une branche invisible. 

— Je n’ai pas eu le temps de grandir, dit-il. Mais ici, je vole plus haut que jamais. 

Nougat sentit son cœur se serrer. Ce monde n’était pas triste. Il était doux. Il était plein de ce qu’on ne voit pas, mais qu’on ressent. 

 

 

 

💫 Partie 6 : Le Jardin des souvenirs 

La luciole les guida vers un jardin étrange. Il n’avait ni murs ni clôtures. Il s’étendait à perte de vue, peuplé de fleurs lumineuses, de parfums oubliés, de murmures tendres. 

Chaque fleur semblait raconter une histoire. Une rose chantait une berceuse. Un tournesol riait comme un enfant. Un bleuet murmurait des secrets. 

Nougat s’arrêta devant une fleur rousse, douce et parfumée. Elle vibrait doucement, comme un cœur qui bat. 

— C’est elle, murmura-t-il. Ma maman-chat. 

La fleur s’ouvrit lentement, et une lumière chaude l’enveloppa. Une voix douce, presque chantée, s’éleva. 

— Je suis là, mon petit. Toujours là, dans ton cœur. Je suis dans ton sommeil, dans ton ronron, dans chaque rayon de soleil qui te caresse. 

Nougat ferma les yeux. Il sentit une chaleur familière, une odeur de lait et de pelage. Il ne pleura pas. Il sourit. 

Aline s’approcha, émue. 

— Ce jardin est fait de souvenirs, dit la luciole. Chaque fleur est un lien. Rien ne se perd. Tout se transforme. 

Ils restèrent là longtemps, à écouter les fleurs, à respirer les mémoires, à se laisser bercer par la lumière. 

 

 

🌈 Partie 7 : Le choix 

Le Jardin des souvenirs s’étendait à perte de vue, comme un rêve sans fin. Les fleurs chantaient doucement, et chaque pétale semblait contenir une histoire, une voix, une présence. 

Au bout du jardin, une lumière plus vive les attendait. Elle ne faisait pas mal aux yeux. Elle ne brûlait pas. Elle réchauffait l’âme, comme une couverture posée sur un chagrin. 

La luciole s’arrêta. 

— C’est ici que certains choisissent de rester, dit-elle. C’est doux, c’est paisible. On devient lumière parmi les lumières. 

Nougat regarda autour de lui. Il sentait son cœur battre lentement, comme s’il hésitait. 

— Et si je reste… est-ce que j’oublie ? 

— Non, répondit la luciole. Tu deviens mémoire. Tu deviens présence. Tu deviens ce que les autres ressentent quand ils pensent à toi. 

Aline s’agenouilla près de Nougat. 

— Tu n’as pas besoin de choisir maintenant, dit-elle. Mais moi… je crois que tu as quelque chose à raconter. Quelque chose à offrir à ceux qui ont peur. 

Nougat ferma les yeux. Il revit le papillon blanc, le vieux hibou, la fleur rousse, le chant de l’oiseau. 

Il pensa aux enfants du village, à leurs questions, à leurs silences. 

— Je veux revenir, dit-il. Pour leur dire que ce n’est pas la fin. Pour leur dire que la lumière existe, même quand on ne la voit pas. 

La luciole sourit. 

— Alors viens. Le chemin du retour est différent. Il passe par le cœur. 

 

 

🐾 Partie 8 : Le retour 

Le sentier de brume s’effaça doucement, remplacé par une lumière dorée qui semblait couler comme du miel. Nougat et Aline marchaient côte à côte, portés par une force invisible, comme si le monde les ramenait doucement vers lui. 

Ils franchirent à nouveau la porte du vieux chêne. Le jardin du village les accueillit avec ses parfums familiers, ses couleurs tendres, ses bruits rassurants. 

Mais quelque chose avait changé. 

Les fleurs semblaient plus vives. Le vent murmurait des mots doux. Le ciel avait une teinte nouvelle, comme s’il avait lu leur histoire. 

Le papillon blanc les suivait, tournoyant autour d’eux comme une promesse. Il se posa un instant sur la tête de Nougat, puis s’envola vers les étoiles. 

Nougat s’étira, plus léger qu’avant. Il n’avait pas oublié. Il avait compris. 

Aline prit son carnet. Elle s’assit sous le chêne, et commença à écrire. 

— Il faut raconter, dit-elle. Pour ceux qui ne savent pas encore. Pour ceux qui ont peur. Pour ceux qui cherchent. 

Nougat s’allongea près d’elle, les yeux mi-clos. Il ronronnait doucement, comme s’il veillait sur chaque mot. 

 

 

📖 Partie 9 : Le livre des étoiles 

Les jours suivants, Aline écrivit sans relâche. Elle décrivit le sentier de brume, les lanternes suspendues, les âmes lumineuses, le Jardin des souvenirs. Elle parla du vieux chien, de la grand-mère tricoteuse, de l’oiseau blessé. Elle raconta la fleur rousse, la voix douce, le choix, le retour. 

Son carnet devint un livre. Un livre sans âge, sans frontière. Un livre qu’on lit les jours de pluie, les jours de chagrin, les jours où l’on a besoin de croire. 

Elle le lut aux enfants du village, aux grands aussi. Certains pleuraient, d’autres souriaient. Tous écoutaient en silence. 

— Quand quelqu’un part, il devient lumière, disait-elle. Et la lumière, elle reste dans nos cœurs. Elle nous éclaire, même quand on ne la voit pas. 

Nougat restait près d’elle, comme un gardien invisible. Il ronronnait doucement, comme s’il tissait un fil entre les mots et les âmes. 

Le livre fut posé dans la bibliothèque du village, entre les contes de dragons et les légendes de fées. Mais celui-là, on le lisait avec le cœur. 

 

 

🌟 Partie 10 : La dernière étoile 

Le soir venu, le ciel s’était paré de ses plus belles étoiles. Elles scintillaient comme des lucioles immobiles, suspendues au-dessus du village. 

Nougat s’était installé sur le rebord de la fenêtre, là où il aimait observer le monde. Aline était à ses côtés, son carnet posé sur ses genoux, les pages encore humides d’encre. 

Ils ne parlaient pas. Ils n’avaient pas besoin. 

Une étoile, plus brillante que les autres, attira leur regard. Elle semblait pulser doucement, comme un cœur dans le ciel. 

— C’est elle, murmura Nougat. 

— Ta maman-chat ? 

— Oui. Elle me regarde. Elle veille. 

Aline posa sa main sur la tête de Nougat. 

— Et toi, tu la regardes aussi. Vous êtes liés. Par la lumière, par le souvenir, par l’amour. 

Le papillon blanc réapparut, tournoya une dernière fois autour d’eux, puis s’éleva lentement vers l’étoile. Il disparut sans bruit, comme une promesse tenue. 

Le silence qui suivit n’était pas vide. Il était plein de paix. 

 

 

🧡 Partie 11 : Le murmure du cœur 

Les jours passèrent, et le livre d’Aline circula dans le village. On le lisait à voix basse, comme une prière. Les enfants posaient des questions, dessinaient des papillons, parlaient de leurs grands-parents, de leurs animaux partis, de leurs peurs. 

Et quelque chose changea. 

On n’avait plus peur de dire “mort”. On disait “voyage”. On disait “lumière”. On disait “souvenir”. 

Nougat devenait le gardien des confidences. Les enfants venaient s’asseoir près de lui, lui parler de ceux qu’ils avaient perdus. Il écoutait, sans juger, sans répondre. Il ronronnait doucement, comme pour dire : Je comprends. Tu n’es pas seul. 

Aline ajouta des pages à son livre. Des témoignages, des dessins, des mots d’enfants. Le livre devint vivant. Il grandissait avec ceux qui le lisaient. 

Et dans chaque maison du village, une étoile brillait un peu plus fort. 

 

 

🌌 Partie 12 : Épilogue — Pour ceux qui restent 

Un jour,Aline écrivit une dernière page. Elle la lut à voix haute, sous le vieux chêne, entourée des enfants, des parents, et de Nougat, qui dormait à moitié. 

“Quand quelqu’un part, il ne disparaît pas. Il devient lumière dans le ciel, chaleur dans le cœur, murmure dans le vent. Il devient souvenir, et le souvenir est une forme d’amour qui ne s’éteint jamais. 

Si tu as perdu quelqu’un, regarde les étoiles. Écoute ton cœur. Tu verras : il ou elle est là. Juste là. Dans la lumière.” 

Le vent souffla doucement, comme pour applaudir. Les feuilles frémirent. Les enfants sourirent. 

Et Nougat, le chat roux, ouvrit un œil, regarda l’étoile la plus brillante, et ronronna. 

 

 

Quatrieme de couverture 

 

Nougat et le voyage de Lumière 

 Un conte doux et lumineux sur le lien invisible entre les êtres et les étoiles. 

Quand Aline rencontre Nougat, un chat pas tout à fait comme les autres, elle ne sait pas encore que leur chemin sera pavé de souvenirs, de choix et de lumière. Ensemble, ils traversent le sentier de brume, croisent des âmes lumineuses, et découvrent que l’amour ne disparaît jamais vraiment — il devient lumière. 

Ce récit poétique, à lire les jours de pluie ou de chagrin, nous rappelle que ceux qui partent restent en nous, comme des étoiles qui veillent en silence. Entre les contes de dragons et les légendes de fées, ce livre se lit avec le cœur. 

📚 Pour petits et grands rêveurs.  

🌌 Parce que la lumière ne s’éteint jamais. 

 

 

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